Les femmes aussi plongent !

Suite à une demande de la part du ministère des sports au printemps 2013, “un plan de féminisation des activités subaquatiques” a été mise en place sur la période 2013-2017 par la FFESSM. Le 22 février dernier, le site internet de la fédération a publié un entretien avec Myriam Ziane, la “référente féminisation”. Vous trouverez ci-dessous le contenu de cet entretien. Selon Myriam, le but de ce plan est de “capter et fidéliser le public féminin“, puis de “l’impliquer dans des postes à responsabilités (encadrement ou politique fédérale)”.

Le CPP reflète parfaitement la situation de la FFESSM puisque, nous sommes environ 33% de femmes (contre 32% pour l’ensemble des licenciés à la FFESSM). De plus, nous avons le plaisir d’avoir un comité directeur paritaire, avec 2 femmes et 2 hommes, comme décrit ici.

Alors, mesdames, n’hésitez plus : rejoignez-nous !

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Entretien publié sur le site de la FFESSM le 22/02/2016

3 QUESTIONS À MYRIAM ZIANE, RÉFÉRENTE FÉMINISATION

Depuis 2013, le comité directeur national t’a chargé du dossier de féminisation de nos pratiques. Comment les choses ont-elles évolué au cours de ces trois années ?

Avant tout, je dois dire que ce dossier constitue une belle aventure. Et en tant que femme, élue au comité directeur national, il m’a semblé naturel d’en prendre les commandes. Nous travaillons aujourd’hui sur cinq points importants qui sont le développement de la pratique et le maintien dans l’activité, le sport féminin de haut niveau, l’encadrement, l’arbitrage et enfin la part des femmes dirigeantes trop souvent cantonnées aux rôles administratifs. Sur un plan purement statistique, la situation n’a pas connu de gros bouleversements au sein de la FFESSM même si la fédération est finalement assez bonne élève ! On note un pourcentage de femmes licenciées à la FFESSM entre 16 et 17 ans de 40 % qui chute à 31 % à l’âge adulte. On constate également l’absence de femme présidente de région et seulement 6 de CODEP… Pourquoi ? Les réponses se trouvent certainement autant dans les freins que constituent nos pratiques que dans la société elle-même. Autrement dit, nous devons intégrer toutes nos actions dans un processus général… Cela va prendre du temps.

Comment perçois-tu les quotas imposés statutairement ?

Toute démarche visant à féminiser nos activités est bonne à prendre ! Il faut cependant en mesurer les limites. Sauf dans les clubs, les statuts imposent un nombre de femmes qu’il est parfois difficile de réunir et cette discrimination qualifiée de positive reste une discrimination. Être choisie parce que l’on est femme plutôt que pour ses compétences n’est pas très flatteur. Mais encore une fois, ces quotas sont un outil dont, idéalement, il faudrait dans l’avenir ne plus avoir besoin ! Comme le faisait remarquer Véronique Garcia, il faut faire attention de ne pas confondre mixité et parité. À terme, l’objectif, c’est l’équilibre, celui de la vraie représentativité. L’année prochaine est une année élective, c’est le moment pour les femmes de s’engager !

Les démarches de féminisation fleurissent dans nos clubs et organes déconcentrés. Comment canaliser toutes ces énergies ?

Depuis plusieurs années, parfois bien avant la mise en place du plan de féminisation, des clubs, des régions et des CODEP ont imaginé des opérations et des manifestations en direction des femmes, futures plongeuses ou sportives. Même si leur objectif est le même, vues de l’extérieur, ces actions peuvent sembler hétéroclites. Il est donc nécessaire d’initier et encourager ces démarches, c’est notamment le cas des Trophées. Nous arrivons aujourd’hui à une étape qui va consister à structurer et coordonner de manière plus précise. Même si j’ai conscience de la difficulté, nous devons désigner une référente féminisation par région et par commission. Nous devons également trouver deux vecteurs de communication, l’un interne dans lequel les licenciées se retrouvent et l’autre, tourné vers l’extérieur afin d’inciter les femmes à pratiquer une activité subaquatique. Enfin, toutes ces démarches doivent faire l’objet d’une mutualisation. C’est le but de cette journée du 23 janvier qui nous a permis de partager, échanger et promouvoir. La présence autour de la table de présidents de région comme Philippe David (Normandie) et Bernard Labbé (ALPC) ou de commission comme Jacques Dumas (Environnement et biologie subaquatiques) atteste que les femmes ne sont pas seules !

auteur : Anne D.
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